La muse, elle
l'est aussi pour ses amants et pas seulement pour ses auteurs et
Sarah n'inspire pas la tiédeur… Parmi ces beaux messieurs nous évoquerons
le mondain Charles Haas dont l'intelligence et l'élégance ont fasciné
Sarah, immortalisé par Marcel Proust dans le roman "du côté
de chez Swann".Mais il y eut également le beau comédien Mounet
Sully fort jaloux et trop exigeant ainsi que le peintre et sculpteur
Gustave Doré, un homme plaisant et attentionné, décorateur du plafond
du palais Garnier à Monaco. Et n'oublions pas l'acteur Lou Tellegen
de 30 ans son cadet, qui auparavant officia comme modèle
de Rodin pour sa création "l'éternel printemps".
Nous ne nous étendrons pas longuement au sujet de l'unique époux,
vous allez comprendre aisément pourquoi.
Etat civil : Damala Jacques.
Nationalité : grecque. Physiquement, cet homme se présente sous
l'apparence d'un bel officier de 15 ans son cadet. Dressons-en un
portrait-éclair : visage avenant, très décoratif en public mais
extrêmement superficiel. Ce fut le plus banal et le plus stupide
parmi les hommes qu'elle aima. Il se croyait tellement irrésistible
qu'il insista pour devenir son partenaire de théâtre, mais il avait
un si fort accent étranger qu'il se ridiculisa auprès du public.
Pour son seul
et unique mariage, ce fut une fausse note des plus détonantes. Damala
fut un mari infidèle, opportuniste, morphinomane, il se révéla destructeur
et Sarah s'en remettra difficilement. Il meurt à 40 ans dans l'oubli
de tous, sauf de Sarah qui ne l'abandonna pas dans la maladie, plus
que jamais fidèle à sa devise " quand même " !
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