Sa créativité
artistique légendaire et profuse d'un siècle résolu
s'est étendue certes bien au-delà des limites du théâtre
et laisse un héritage pour le futur.
Dès 1910, Sarah Bernhardt
tourne insensiblement le dos au style lyrique. En fait, elle inaugure
une sorte de jeu théâtral interactif avec son public.
En oubliant totalement sa présence, elle lui permet de surprendre
une attitude intime qui ne lui est pas destinée. Par ce raffinement
théâtral, Sarah lui demande de prendre part à
l'activité théâtrale. Donc, dans la scène
finale du film " la Reine Elizabeth ", en pivotant, elle
montre son visage livide en gros plan pour laisser voir ses yeux,
virant du bleu au blanc, envahis par la mort! (telle qu'elle nous
est dépeinte dans l'ouvrage de Spivakoff).
Les personnes averties qui ont
vu le film sont convaincues de la modernité de cette comédienne
qui rend le jeu théâtral moins figé et sont
persuadées qu'elle serait encore de nos jours la première!
Vous en voulez
encore une dernière preuve? Récemment Sarah Bernhadt a fait son
entrée dans la bande dessinée. Laissons place au mythe.Et que vive
la légende, grandiose et éternelle.
Désormais, la
légende vit sa belle vie, toujours aussi intense, et il ne manque
pas d'exemples en la matière. Effectivement, Sarah, inspira la mise
en scène de l'opéra de Maria Callas, mais encore du film de Visconti
s'intitulant " la Traviata " qui n'est autre que la retranscription
de la fameuse pièce de référence de Sarah " la dame aux camélias.
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